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> Les Trophées Séquences Bois
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Décernés pour la première fois en cette année 2019, les 7 Trophées Séquences Bois ont été remis le 24 avril dernier sous l'élégante charpente et dans la belle lumière du Carreau du Temple, lors du salon Materials & Light co-organisé par les revues d'a et muuuz, avec la participation de Traits Urbains et de Séquences Bois.
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Pour la deuxième année consécutive, le Forum Bois Construction, à Nancy et Epinal du 3 au 5 avril dernier, a accueilli la cérémonie de remise du Prix International d'Architecture Bois décerné par la presse. Rassemblant des journalistes de l'architecture bois issus de divers pays du monde, l'élection du lauréat fut encore une fois une formidable occasion de tisser des liens entre des territoires où la culture du bois est historique et créative, et de favoriser le développement de réflexions et de débats internationaux, questionnant les techniques innovantes et l'inventivité des usages du matériau. En cette deuxième édition, c'est le Community Building de Levaud, conçu par l'agence suisse LOCALARCHITECTURE, qui a remporté le Prix International.
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À l’heure
où le bois se fait de plus en plus présent sur la scène architecturale
mondiale, l’espagnol David Andreu Bach, accoutumé aux compilations
d’architecture, signe ici la présentation de 31 inspirants projets bois
récemment construits par des architectes de réputation internationale.
Flansburgh architects, dont le studio de danse est présenté dans le présent
numéro, fait partie de cette belle sélection. Rédigées en français, anglais et
espagnol, les descriptions sont accompagnées de nombreuses photographies et de
plans. Présentant une majorité de maisons individuelles et quelques équipements
publics, l’ouvrage permet d’apprécier la large et riche palette d’usages du
bois dans l’architecture.David Andreu, Éditions du Layeur, 26cm x 23cm, 336 pages, janvier 2019.
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Voilà
presqu’un an que l’agence Dominique Perrault Architectes fût lauréate du
concours de maîtrise d’œuvre urbaine du village olympique et paralympique,
prévu pour septembre 2023. Supervisé par la SOLIDEO (Société des Livraisons des
Ouvrages Olympiques), ce projet incontournable s’inscrit dans le cadre des Jeux
Olympiques de Paris 2024, désireux de répondre concrètement aux défis de la
transition écologique en privilégiant le bois. Un pari ambitieux qui engage la
réputation de la filière bois française. Les objectifs semblent clairs :
consciente de l’urgence climatique, la SOLIDEO met l’accent sur la
normalisation d’une conception « zéro carbone » capable de maîtriser ses
émissions de gaz à effet de serre sur l’ensemble du cycle de vie des ouvrages,
dont l’usage ne devra pas se limiter à la période des Jeux Olympiques. Prévus
totalement réversibles, les bâtiments s’illustreront par une structure
entièrement en bois, dont 50 % d’origine française, labellisé BBCA (E3C2)
jusqu’à R+8 – et bois ou filière sèche de niveau E3C1 au-delà –, gage d’une
neutralité carbone, dans une logique de circuit court et d’économie circulaire.
En ce qui concerne la mise en œuvre, des solutions constructives courantes à
ossature bois s’appliqueront jusqu’au R+3, laissant place à des techniques
mixtes (poteaux poutres lamellé-collé, planchers CLT bois/béton, façade bois)
de R+4 à R+7, et quelques cas particuliers encore non-définis au-delà du R+8.
Une conception ainsi innovante, qui compte sur l’efficacité de la
préfabrication, anticipée en amont du projet. Avec un tel cahier des charges,
incluant notamment le 100 % BIM et l’anticipation du contexte climatique et
socio-économique de 2050, la SOLIDEO
prévoit de livrer une opération exemplaire, vitrine d’exception pour le
savoir-faire français. Alors que différentes opérations – telles que les
projets Réinventer Paris et les chantiers des 68 gares – sont actuellement en
cours, espérons que l’usage du bois nous permette de gagner cette course contre
la montre sans la moindre concession. À suivre.
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Suscitant
une mobilisation internationale - autant émotionnelle qu'économique -, la
Cathédrale de Notre-Dame, partiellement incendiée le 15 avril dernier, se trouve
aujourd'hui objet de fantasmes. Perdant sa flèche et les arbres de "la
forêt de Notre-Dame", datant respectivement de 1859 et 1220, ce monument
historique est devenu un lieu de débat opposant conservatistes et progressistes.
Une occasion idéale de rappeler le passé tumultueux d'un lieu de mémoire parti
en fumée, classé Monument Historique depuis 1862 et inscrit au Patrimoine
Mondial de l'UNESCO depuis 1991. Initiée par l'évêque Maurice de Sully en 1163
et aboutie sous le règne de Saint Louis, la genèse de la cathédrale de
Notre-Dame de Paris dura près d'un siècle. C'est à cette époque, en 1220, que
la "Forêt de Notre-Dame" fut érigée : une charpente de 120 mètres de
longueur par 13 mètres de large dans la nef et 40 mètres dans le transept, pour
10 mètres de hauteur. Réutilisant certaines pièces d’une charpente antérieure
incendiée entre 11601170, ce majestueux assemblage était constitué de poutres
de petite section issues chacune de chênes différents. Cette seconde charpente
permit un agrandissement des fenêtres et un rehaussement du mur gouttereau afin
de l'aligner avec celui de la nef. Au total, 1300 chênes, soit 21 hectares de
forêt, furent mis en œuvre pour supporter 210 tonnes de tuiles de plomb. En
parallèle, on édifia la première flèche selon un principe de charpente qui
s'appuyait sur les quatre piliers du transept, situé en dessous, et dont la
pointe s'élevait à 78 mètres. Malheureusement, elle fut démontée fin XVIIIe à
cause d'un pourrissement de la charpente. La cathédrale resta alors sans flèche
jusqu'à la restauration, commencée en 1844. Par la suite, des projets
d'embellissements affinèrent la silhouette de Notre-Dame jusqu'à la
Renaissance, notamment par la mise en place des arcs-boutants du chœur. La période
de la Révolution marqua ensuite Notre-Dame par un bon nombre d'actes de
vandalisme. Puis, en 1793, la cathédrale se transforma en monument athée sous
Pierre Gaspard Chaumette, porte-parole des sans-culottes, avant de devenir un
entrepôt après l'interdiction du culte catholique, fin 1793. Rendue
définitivement au culte en 1802, quelques opérations surfaciques tentèrent de
réhabiliter l'édifice, mais l'hypothèse de la destruction fut tout de même
évoquée, au vu du piètre état de la cathédrale. C'est donc dans un contexte
d'urgence, en 1844, que Jean-Baptiste Antoine Lassus et Eugène Viollet-le-Duc
débutèrent la restauration. Remarqué pour la cathédrale Sainte-Croix d'Orléans
(inspirée de la cathédrale Notre-Dame d'Amiens), Viollet-le-Duc eut recours au
chêne de Champagne pour construire une structure bois de 500 tonnes, recouverte
d'un manteau de plomb de 250 tonnes, afin d'ériger une flèche qui
atteignait 93 mètres. Débarrassée de son
rôle de clocher, la charpente de la flèche devint indépendante du toit de la
cathédrale, restauré lui aussi pour l'occasion. Cette partie de l'édifice resta
inaccessible au grand public jusqu'à l'incendie du 15 avril, qui éteignit
définitivement le moindre espoir de visiter l'ouvrage. Dans l'attente d'un
nouveau visage, une église éphémère sera élevée sur le parvis de Notre-Dame
pendant tout le temps des travaux : un lieu d'accueil et de refuge pour ceux
qui utilisaient ou visitaient le lieu. Par ailleurs, si la Présidence semble
pressée de voir ce symbole reconstruit pour l’année des Jeux Olympiques,
n’oublions pas que l'édification de Notre-Dame nécessita deux cent années de
construction. Aspirons donc à ne pas confondre vitesse et précipitation pour
réparer cette œuvre patiemment édifiée en toute conscience des enjeux contemporains
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Dans le
cadre du projet "Immeubles à Vivre Bois", une exposition éponyme
était accueillie du 15 au 23 mai à la galerie au Roi (Paris 11e). Elle
retraçait à la fois la démarche du projet, et son état d’avancement actuel,
autour de l’exposition de 3 prototypes d’aménagements intérieurs bois, tout
équipés, prêts à être installés dans une infinité de contextes.
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