Leur premier livre « Carbon Copy » paru en 2021, est issu d’un exercice réalisé dans le cadre d’une recherche de cycle master à l’université March : Architecture de Londres. L’étude propose de remplacer les matériaux émissifs comme le ciment et les plastiques par des matériaux bio et géosourcés de cinq réalisations phares contemporaines, afin d’en comparer le bilan carbone et le confort thermique. Ainsi, l’étude propose par exemple de remplacer la structure en béton armé de la Keeling House avec une structure en terre crue, les briques de la maison sur Beck Road sont remplacées par des adobes et une isolation paille, ou la maison monolithique d’Alexandra Estate est proposée en bois et en béton de chanvre. Bien que les murs s’épaississent, l’exercice démontre que l’emploi de matériaux régénératifs n’entrave pas l’écriture architecturale, et permet de décarboner grandement le projet tout en lui apportant du confort : une belle démonstration réalisée en axonométries, en coupes, et avec de très belles maquettes de complexes de murs à l’échelle 1 !

Leur nouvel ouvrage « Material reform » paru en 2022, est le premier réalisé conjointement par le pôle Design et Lab de Material Cultures. Il rassemble une série de courts essais, pour explorer les contours de l’industrie de la construction depuis les ressources jusqu’aux systèmes constructifs, considérant toute la chaine de production, et tous les corps de métiers qui y participent. Il met en relief la dégradation de nos paysages due aux extractions, et rend visible le processus complexe qui se cache derrière l’acte de bâtir. Cet ouvrage partage alors la vision de Paloma Gormley, Summer Islam, et George Massoud qui nous invitent à repenser notre relation avec les matériaux, afin de trouver de nouvelles écritures, en respectant davantage les milieux. Ils balaient des thématiques comme le travail, la maintenance, le langage, le rapport au temps, à la terre… afin d’expliciter leur vision pour une architecture post-carbone.