Rédigé en français et en anglais, le propos est introduit par le récit des métamorphoses récentes du quartier et par celui de la rencontre des deux agences à l’œuvre sur ce projet, Baumschlager Eberle Architekten et SCAPE Architecture, dont les rigoureuses méthodes de travail, la maîtrise des outils numériques et l’organisation interne ont facilité le dialogue. Resituant le bâtiment dans son contexte urbain, Jean-Philippe Hugron revient sur la méthodologie spécifique et collaborative employée à l’échelle de la ZAC. Sous forme d’ateliers, des journées de conception urbaine, plastique et technique collectives furent en effet organisées dès 2013 pour favoriser l’échange et le débat entre les promoteurs, les aménageurs, la ville, et les architectes, afin de co-construire un quartier cohérent, pensé globalement, qui n’ait pas l’air d’une « collection d’objets disparates ». À l’échelle du projet, l’auteur explicite les raisons d’être du bois dans ce projet parisien, décrivant à quel point ce sont ici des données contextuelles, de nature très urbaine, qui ont déterminé ce choix : une nécessité de légèreté pour obtenir une constructibilité maximum au-dessus d’une ligne de chemin de fer. Si le matériau ne faisait pas particulièrement partie des plus usités par les deux agences, il a finalement été mis en œuvre dans toute la superstructure, dans une proportion alors encore inédite, en 2013, dans un programme de ce type. Enrichi d’un “interlude photographique” du bâtiment livré et de son chantier, d’un cahier technique de plans, coupes et élévations, l’ouvrage comprend également un cahier thématique présentant des schémas de conception, des détails de façade ainsi que de nombreuses perspectives d’intention.