Concevoir autrement pour employer le bois local

Rédigé par Sarah ADOR
Publié le 01/04/2021

Article paru dans Séquences Bois n°130

 > Les leçons d’Olivier Gaujard, de Studiolada (et de Friedrich Zollinger) // 




« Construire avec la ressource locale, c’est apprendre à dessiner avec des éléments plus petits, pour valoriser le massif et les feuillus » 
Christophe Aubertin 

Alors que la construction multi-étages est en plein développement en France, avec le concours notable d’ADIVbois, le CLT (Cross Laminated Timber, bois lamellé croisé) est devenu le matériau principal de ce type de constructions, grâce à son comportement mécanique presque équivalent à celui des voiles et planchers béton, mais aussi à sa forte masse qui permet un important stockage de carbone. Toutefois, cette masse est aussi le défaut de ce matériau, qui consomme énormément de matière, et « représente plus de masse combustible, nécessitant souvent d’être encapsulé », explique Christophe Ouhayoun (KOZ architecture). Cette réalité a un impact non négligeable sur le bilan carbone de l’opération. Par ailleurs, même si quelques entreprises françaises se sont récemment engagées dans la fabrication de CLT, la plupart des charpentiers se fournissent encore massivement en Autriche. Même si le principe de libre concurrence du Code des marchés publics interdit d’imposer le secteur géographique de provenance d’un bois, il est néanmoins devenu primordial de raccourcir les filières pour réduire les émissions de CO2 liées au transport. En réaction, dans une webconférence récemment organisée par EnvirobatBDM, Olivier Gaujard proposait de réfléchir à l’hypothèse de constructions bois multi-étages avec peu, voire sans CLT, en recourant à d’autres types de structures – ossature bois, poteaux-poutres et exosquelettes – dont les matériaux sont susceptibles d’être sourcés plus localement. Il rappelle que l'ossature bois permet de construire jusqu'à 5 ou 6 étages, tandis que le lamellé-collé a permis de construire les 18 étages du Mjostarnet de Brummendal (Norvège), immeuble bois le plus haut du monde, conçu au moyen d’un exosquelette. [...]

Illustrations : Les charpentes Zollinger ou "voûtes en nid d'abeille", mises au point par l'allemand Friedrich Zollinger en 1923, permettent de former des voûtes avec des lamelles de bois courts, de faible qualité, tout en franchissant de grandes portées et en créant d’impressionnants volumes. Ce système constructif est un exemple de solution pour mobiliser du bois local.

Pour lire la suite, commandez le numéro : [Boutique]

Les articles récents dans Points de vue

PUBLICATION | FCRBE, rapport final Publié le 02/04/2024

Le projet interreg (programme européen de coopération interrégional) FCRBE, pour faciliter la… [...]

ARTISANAT | CHARPENTIERS JAPONAIS Publié le 02/04/2024

Cette nouvelle rubrique s’approche des métiers du bois, pour mettre en lumière le travail… [...]

RÉEMPLOI | EXPÉRIMENTER LE RÉEMPLOI DE LAMELLÉ-COLLÉ STRUCTUREL Publié le 02/04/2024

Dans la dernière rubrique de Séquences Bois dédiée au réemploi, l’entretien avec Le… [...]

EXPLORATION(S) I COUPOLE NON STANDARD Publié le 02/04/2024

À l’est de l’ile principale de Stockholm, le musée national des sciences et technologies est… [...]

PRÉCURSEUR I JEAN PROUVÉ Publié le 02/04/2024

Ce texte est inspiré de la thèse de doctorat de Stéphane Berthier, « Création architecturale et… [...]

ART I S’ABRITER D’UN SOUFFLE Publié le 02/04/2024

« Combien pèse votre maison ? » La question est plutôt rare ; trouver quelqu’un en capacité… [...]