GUIDE : Le Noir

Rédigé par Jonas TOPHOVEN
Publié le 24/07/2018

Dossier réalisé par Jonas TOPHOVEN
Dossier publié dans le Séquences Bois n°116

L’aspect shou-sugi-ban ou bois brûlé japonais est omniprésent à Nantes. Brûler les façades est une méthode ancestrale pour améliorer la durabilité du bois exposé aux intempéries, que ce soit dans le nord de l’Europe ou précisément au Japon. La calcination en surface empêche notamment la formation de moisissures. En principe, cette vieille technique remise au goût du jour permet de s’affranchir de traitements de surface, comme le propose Mocopinus avec sa gamme Carboris4 . L’industriel allemand déclare avoir développé un processus qui s’apparente précisément au shou-sugiban. Il estime être le seul fabricant à avoir mis en place un processus permettant de développer cet effet avec une productivité conséquente. Il ne s’agit pas seulement de contrôler la combustion en surface, mais aussi d’intégrer dans ce dispositif l’application d’une finition protectrice. D’emblée, la gamme s’étend à quatre essences pour le bardage. S’ajoute une gamme d’habillage intérieur à base d’épicéa du Nord. En fait, cette variante intérieure répond à la demande d’habillages structurés. L’effet craquelé ne rappelle pas trop directement les veines du bois, de sorte que l’œil accepte plus facilement une configuration en lames traditionnelles. Par ailleurs, la technique du bois brûlé produit en général un aspect brillant. Cet aspect est au cœur de la recherche colorimétrique menée par  Polyrey5 et ses panneaux à noyau noir ou encore par Egger avec ses panneaux PerfectSense6, des éléments mélaminés laqués en noir, brillant ou mat, qui sont toutefois parfaitement lisses. À noter que l’on retrouve la gamme laquée pour les panneaux stratifiés, plus résistants, y compris avec le ton noir.

Abonnez-vous à Séquences Bois