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Article paru dans Séquences Bois n°139 Dans son étymologie, le terme scénographie signifie dessin de la scène. Son objectif n’est pas simplement de proposer de belles images, mais un espace actif support à l’action. S’il est évident que les limites entre la scène et l’architecture sont très fines, qu’en est-il de celles avec le paysage ? Deux initiatives nous répondent. |
En dessous, la forêt _
Feda Wardak, dans le cadre de sa résidence avec les Ateliers Médicis à Clichy sous bois a créé une installation plastique support d’une création chorégraphique, en collaboration avec le chorégraphe Jean-Yves Phuong. Un film documentaire, qui raconte la création en cours et comment la forêt est devenu à la fois un espace de refuge et de résistance a également vu le jour afin d’interroger l’espaces dans lesquel s’inscrit le projet : la foret de Bondy. Car l’oeuvre n’est pas un résultat fini mais le processus entier, dès l’ installation préliminaire d’une première cabane, un véritable « labo de recherche, un observatoire, un atelier, un endroit de rencontre, un foyer qui se créer en forêt pour créer un espace de confiance. » C’est grâce à cet espace de rencontre que la nécessité du projet se confirme, alors que le projet du Grand Paris remodèle complètement le territoire, avec une dynamique de destruction, de remodèlement des sols et des paysages – forestiers notamment - et les contraintes de parcours engendrées par les chantiers monumentaux. (...)
Construction de l’oeuvre « En dessous la forêt » © Feda Wardak
Plus d’informations sur www.ateliersmedicis.fr
Documentaire « L’atelier A : Feda Wardak » sur arte.tv
Au milieu de la forêt _
Plus récemment un autre projet interroge ces frontières entre danse et paysage. La compagnie Wang Ramirez a imaginé une chorégraphie qui dialogue avec le pavillon ça joue ! conçu par Dream lors du festival des cabanes de la Villa Médicis à Rome. Cette installation, construite avec 44m3 de pins français au milieu des pins maritimes, prend la forme d’une spirale « laissant apercevoir des fragments du paysage alentours entre les interstices des cannes en bois. ». Au coeur de cette spirale qui ondule sur tous les plans, les parois, avec un effet cinétique, se superposent peu à peu pour redéfinir la frontière avec l’extérieur. En détournant la forme standard d’un terrain de sport il évoque les jeux de ballons, grâce à la présence de paniers et de cages au dessin subtile, tout en offrant un espace quasi sculptural complètement appropriable, pour laisser libre cours à la créativité. Il devient alors le cadre idéal des performances artistiques telles que celle proposée par Hongi Wang et Sébastien Ramirez, qui a pu apporter sa propre lecture, résolument poétique.
Chorégraphie et performance : Wang Ramirez > Vidéo
Réalisateur : Derek Pedros, Design du pavillon : DREAM, Production : Association Rêve, Musique : Patrick Watson / Courtesy de Secret city records Inc.
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