Article paru dans Séquences Bois n°142 S’inspirer du vernaculaire Fortement influencées par le contexte local, faisant appel aux matériaux disponibles sur place et mettant en œuvre des techniques traditionnelles, les architectures vernaculaires sont les résultantes des savoirs et des expériences ancestraux contextualisés ; elles sont les produits du réemploi et de l’usage des matériaux biosourcés et géosourcés. A titre d’exemple, nous pouvons citer: La Bhunga house en Afrique subsaharienne et en Inde, la Gilān house en Iran, la Conical Hut au Timor, la Gaiola house en Grèce, la Himis house en Turquie, la Pombaline house au Portugal, la Casa Barracata en Italie… ces exemples prônent l’usage du bois, associé à la terre ou à la pierre. (...) |
La sismicité dans l’hexagone
La thématique de la construction en zone sismique est un enjeu fort de la filière construction bois puisqu’une large partie du territoire est concernée par ce risque. Le bois apparaît comme un matériau performant pour répondre aux enjeux de sismicité, grâce à sa grande ductilité, mais aussi à son poids léger, et ainsi apporter le même niveau de sécurité et de fiabilité que tout autre mode constructif. La forme allongée des parois cellulaires du bois lui confère une grande résistance parallèlement au fil du bois, et lui permet d’être un matériau qui supporte une large déformation jusqu'au moment de sa rupture.
Les choix constructifs en bois pour répondre à ce risque sont variés, et parfois mixte: exosquelette, contreventement par murs en panneaux CLT, noyaux et stabilité uniquement en béton, portiques métalliques noyés dans les ouvrages bois…«Néanmoins, on constate un retard notable en termes de précisions et de complétudes des normes pour ce qui est des modes constructifs bois. Un fait est assez révélateur : là où le chapitre des règles particulières pour les bâtiments en béton comporte plus de quarante pages, le chapitre pour les bâtiments en bois n'en fait que cinq ! Bien sûr, cela va être amélioré avec les futures mises à jour de l'Eurocode 8, que l'on attend pour 2026-2027, mais d'ici là, un certain nombre d'études sont menées pour affiner les connaissances techniques et scientifiques, et bénéficier de retours d'expérience concluants. » explique Xavier Davy, ingénieur chez Egis, spécialisé en structure, référent construction bois, et co-animateur de l'atelier Structures de la commission technique ADIVbois avec Jordi Cornudella.
Résilience partagée à l’échelle mondiale
En France, l’innovation actuellement en phase de recherche par le FCBA est un système d’amortissement des vibrations, inspiré des suspensions de Formule 1, de trains, ou d’avions. « L’inerter » génère une masse par effet inertiel pour s’opposer aux déplacements du bâtiment et amortir les vibrations, sans apporter de contrainte supplémentaires, dans un bâtiment très léger. C’est un système à pignons, avec des engrenages et une roue d’inertie, dont de nombreuses recherches pour le bâtiment existent, sans application concrètes à ce jour.
Au Japon, qui connaît des séismes sans commune mesure avec ce que l’on a en Europe (8 séismes magnitude 7 à 9 dans les 15 dernières années), l’enjeu principal est de lever les freins technologiques d’ici 2041, pour les différents systèmes déjà utilisés. (...)
Lisez la suite de cet article dans : N° 142 - Septembre 2023
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