Comment imaginer qu’il soit plus onéreux de construire en bois qu’en métal et maçonnerie dans un territoire comme la Guyane ? 96% de la superficie de cette collectivité territoriale unique d’outre-mer, qui importe son ciment et son acier, est recouverte par la jungle amazonienne. Mais, la forêt guyanaise, publique à 99%, « est probablement la mieux protégée du monde », souligne l’architecte Julien Cottalorda. Sur un total de plus de huit millions d’hectares boisés (cœur du parc national, aire d’adhésion, zone intermédiaire, domaine forestier permanent, bande littorale), seuls les 2,4 millions d’hectares du domaine forestier permanent ont vocation à être exploités. Une surface qui tombe à 800 000 ha, si l’on retranche les secteurs non aménagés de la forêt et les terrains trop fortement contraints par les déclivités et le réseau hydrographique. 

Gestion durable oblige, tous les arbres à récolter sont individuellement désignés par l’ONF dans la limite de 5 tiges/ha tous les 65 ans (temps de renouvellement des arbres). L’impossibilité technique de réaliser des coupes durant le semestre de la saison humide (sols boueux) et l’insuffisance du réseau de pistes (problème de retour sur investissement) constituent d’autres difficultés d’accès à la ressource.  (...)

Maîtres d'ouvrages :  Collectivité territoriale de Guyane (973)
Maîtres d'oeuvres :  Cottalorda-Pérès (973)
BET bois :  Egis bâtiment Antilles-Guyane (973), Elioth (93)
Enteeprise bois :  Bati Soleil Guyane (gros oeuvre), Cemko (charpente, couverture), CBCI (menuiserie)
Date de livraison :  2021
Surface :  1 764 m2
Volume de bois d'angélique :  31,3 m3 (membrures), 9,4 m3 (pannes)

Lieu :   Cayenne

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